Les ports du sud de l’Europe font preuve d’unité d’action à Algésiras face à l’entrée en vigueur de la directive du Système d’Echange de Quotas d’Emission (ETS) de la Commission Européenne et ont demandé le soutien de l’OMI pour que les mesures soient étendues à tous les ports de la Méditerranée, appartenant ou pas à l’Union Européenne, afin d’éviter des fuites de CO2 et une inégalité de conditions entre les ports européens et de tiers pays.
Comme l’a expliqué, pendant les Journées de travail, le président de l’Autorité Portuaire d’Algésiras, Gerardo Landaluce, « c’est une journée historique vu que toute la chaine logistique y est représentée et que nous n’avons jamais été aussi d’accord que sur cette question ». Cette directive est une "incongruité" car "elle n'empêche ni les émissions de CO2, ni la création de paradis fiscaux et elle n'est même pas alignée avec la stratégie commune de l'Union européenne qui a besoin de ports puissants et actifs, et non d'une directive qui limite notre connectivité et notre compétitivité".
Sa vision coïncide avec celle des ports du sud de l'Europe participant à la réunion : Les ports de Barcelone, Valence, Las Palmas, Sines ainsi que l'Autorité du Système Portuaire des Mers Tyrrhéniennes sud et Ionienne. Leurs responsables ont aussi tiré la sonnette d’alarme sur la perte d’emplois stables et la délocalisation entrepreneuriale. Au niveau international, le président du Conseil de l'OMI, Víctor Jiménez, a évoqué la nécessité de travailler dans un cadre mondial, pour lequel la collaboration entre les secteurs public et privé est "fondamentale" ; alors qu’au nom de ESPO, Santiago Garcia Milá a insisté sur le fait que "des mesures doivent être prises maintenant" et que le Système d'Echange de Quotas d'Emission (ETS) devrait être appliqué à tous les ports méditerranéens.